All sorts of jazz, free jazz and improv. Never for money, always for love.
La bière ou le doute. Voilà les raisons que pourrait trouver
le quartette suédois Exploding Customer pour expliquer la force avec
laquelle il rua dans les brancards d'un folklore jazzeux et festif, No Smoking
Orchestra simiesque - pas désagréable sans doute pour les
amateurs du genre, mais acceptable en quoi pour les autres -, en introduction
d'un concert donné le 6 novembre 2004 au Tempere Jazz Happening (Finlande).
Mais à des musiciens de qualité, on peut bien pardonner le
doute ou la boisson. D'autant qu'accepter un album amputé de deux
ou trois morceaux n'est pas tellement de sacrifices, une fois pris en compte
les mille manières de rattraper la chose. Ailleurs, donc, le saxophoniste
Martin Küchen mène sa formation avec éclat, et multiplie
les incartades moins entendues.
Tissant un dialogue répétitif et dissonant avec le trompettiste
Tomas Hallonsten, Küchen ne peut plus cacher le culte qu'il voue à
Dolphy (Quoting Frippe). Avançant sur les fragments de la batterie
éclatée de Kjell Nordeson (vu déjà aux côtés
de Mats Gustafsson ou Peter Brötzmann), il ne peut empêcher non
plus que le gagne le souvenir des marches fantasques d'Ayler (The Prophet's
Ad).
Sur un gimmick de basse imposé par Benjamin Quigley, le quartette
emprunte la voie qui le mènera à une New Thing sérielle
et envoûtante défendue jadis par Ronnie Boykins ou Ran Blake
(The Crying Whip). Un écart, encore, vers un folklore d'Europe centrale,
mais maîtrisé, cette fois, dense et s'amusant de l'effacement
et de la redisposition lente du thème (Peace Is Not For Us II).
Enfin, le déroulement sage d'un free bop faisant allégeance
aux constructions de Monk (Gone Herero) et un free condensé à
la manière de Vandermark (A Broken Glass). Exécutés
avec adresse, mais qui ne pourront rien contre le retour, en guise de final,
des accents de fête feinte (Too Much Money). Pas le doute, donc, ni
la bière. L'illusion, peut être, qu'il faut convaincre l'assistance
qu'on lui donnera à entendre ce qu'elle ne peut qu'accepter, pour
la mener ensuite jusqu'aux frasques inhabituelles.
jazzeux et festif, No Smoking Orchestra simiesque - pas désagréable
sans doute pour les amateurs du genre, mais acceptable en quoi pour les
autres -, en introduction d'un concert donné le 6 novembre 2004 au
Tempere Jazz Happening (Finlande).
Mais à des musiciens de qualité, on peut bien pardonner le
doute ou la boisson. D'autant qu'accepter un album amputé de deux
ou trois morceaux n'est pas tellement de sacrifices, une fois pris en compte
les mille manières de rattraper.
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